Les
Etats-Unis et la France ont averti Téhéran, vendredi 25 juin, que le temps
pressait pour sauver l'accord sur son programme nucléaire et qu'il devait prendre
des décisions "difficiles" sans
plus tarder. Une semaine après l'élection de l'ultraconservateur
Ebrahim Raïssi à la présidence de l'Iran, le chef de la diplomatie
américaine Antony Blinken, en visite à Paris, a affirmé qu'il serait "très difficile" pour les Etats-Unis de
retourner dans l'accord si les négociations devaient s'éterniser.
Si l'Iran "continue de faire tourner plus de centrifugeuses
sophistiquées" et d'accélérer son programme
d'enrichissement, il se rapprochera dangereusement du moment où il aura la
capacité de fabriquer une bombe nucléaire, a souligné le secrétaire
d'Etat.
La France, cosignataire de
l'accord avec l'Allemagne, le Royaume-uni, la Russie et la Chine, a aussi
exhorté Téhéran à faire un pas décisif en faveur d'un sauvetage de l'accord. "Nous attendons des autorités iraniennes qu'elles prennent
les dernières décisions, sans doute difficiles, qui permettront de
conclure", a déclaré le ministre des Affaires étrangères,
Jean-Yves Le Drian, lors d'une conférence de presse commune.
"On
arrive au terme du processus. On arrive dans la phase dure" qui "supposera
des décisions courageuses et fortes", a-t-il martelé, tout en
faisant part d'un "optimisme
modéré mais d'un optimisme quand même". "Ce sont les parties adverses qui doivent prendre
leur décision", a répondu le porte-parole de la diplomatie iranienne,
vendredi soir.