La France attend que l'Iran prenne une décision sur l'accord nucléaire, dit Le Drian
Signé en 2015 par l'Iran et le "P5+1" (les cinq membres du Conseil de sécurité de l'Onu - Etats-Unis, Russie, Chine, France et Grande-Bretagne - et l’Allemagne), cet accord prévoyait des limitations sur le programme nucléaire iranien en contrepartie de la levée de sanctions internationales visant Téhéran.
Dans le sillage du retrait des Etats-Unis et du rétablissement de leurs sanctions en 2018, l'Iran s'est progressivement affranchi des obligations fixées pour son programme nucléaire.
"Nous attendons que les autorités iraniennes prennent les dernières décisions difficiles pour permettre la relance de l'accord nucléaire de 2015", a déclaré Jean-Yves Le Drian lors d'une conférence de presse conjointe avec le secrétaire d'État américain Antony Blinken à Paris.
Des négociations sont en cours dans la capitale autrichienne Vienne, où siège l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), pour déterminer comment l’Iran et les États-Unis peuvent tous deux revenir au respect du pacte nucléaire.
Le sixième cycle des pourparlers avait été ajourné pour consultations dimanche dernier, deux jours après l'élection présidentielle en Iran remportée par l'ultraconservateur Ebrahim Raïssi..
"Nous avons encore de sérieuses différences avec l'Iran sur le respect de l'accord nucléaire", a déclaré Antony Blinken lors de la conférence de presse. "Nous verrons si nous pouvons surmonter les différences dans les prochains jours. Elles sont réelles", a-t-il ajouté.
La délégation américaine devrait retourner à Vienne pour un septième cycle de discussions d'ici peu, a indiqué jeudi un haut représentant américain.
Jean-Yves Le Drian a toutefois fait part d'"avancées" dans les discussions.
"On va passer maintenant aux étapes les plus difficiles. Cela supposera des décisions courageuses et fortes de la part des nouvelles autorités iraniennes", a-t-il expliqué.
"C'est le moment. On arrive au terme du processus mais il y a un état d'esprit qui, je l'espère, pourra perdurer pour aboutir à un accord", a-t-il ajouté, soulignant son "optimisme modéré" sur la question.