Publié par CEMO Centre - Paris
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"Le front salafiste"... mélange des idées de "Qotab et la doctrine "d'El Banna"

mardi 15/juin/2021 - 10:59
La Reference
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Le 30 septembre 2005, une affaire avait fait grand tapage. Le quotidien danois Jyllands-Posten publiait douze caricatures controversées du prophète Mahomet (Paix et salut sur lui). L'une d'elles, notamment, montrait le Prophète coiffé d'un turban en forme de bombe et à la mèche allumée. D'autres journaux dans le monde les avait alors reproduites, dont la magazine norvégien "Magazienette" et le journal allemand "Die Welt", et très rapidement cette histoire avait embrasé le monde musulman.

Le groupe des Frères musulmans en Egypte ont , à leur tour, saisi l'occasion et appelé à boycotter les produits danois et ont également appelé  à des manifestations dont l'objectif déclaré est de défendre le prophète-Paix et Salut sur lui- alors que celui non déclaré est de savoir l'ampleur de la réponse de la rue auxdites manifestations ainsi que la position des organes de sécurité quant à elles.

Toutefois, de nombreux oulémas salafiste, dont le salafiste Oussama El Qosi,  ont des avis différents vis-à-vis des campagnes de boycott et des manifestations qu'avaient lancé les Frères.  Pour ce, ils ont émis un fatwa jugeant que c'est harram et injuste de manifester, se basant ainsi sur des preuves à caractère salafiste. Pour leur part, les Frères musulmans ne pouvaient pas y répondre et ont eu recours à un groupe de jeunes de "Mansoura" et des villages limitrophes au Delta Masr appartenant au courant salafiste qotbi pour riposter à la fatwa du boycott. Les plus imminents de ces jeunes sont Khaled Said, Achraf Abdel Moneim, Hécham Kamal et Ahmed Mawlana. Les jeunes ont excellé dans leurs campagnes et crée dans la rue égyptienne "un avis salafiste" à l'opposé de l'avis qui jugeait illicite le boycott des marchandises danoises et des manifestations et qui incitait au boycott, aux manifestations et aux activités fréristes. Au lendemain de la Révolution populaire du 25 janvier 2011, ces jeunes ont lancé ce qu'ils ont appelé "Le Front salafi".

Le front salafiste se présente -dans son premier communiqué - sur son compte officiel sur le réseau social comme suit: un Mouvement et un courant ou un groupe de pression comprenant de nombreux blocs salafistes dans de divers gouvernorats  ainsi que des symboles indépendants du même courant. Malgré cette définition, le courant dominant au sein du front salafiste était du courant salafiste qotbien influencé par Abdel Meguid Al Chazli, le fondateur du groupe "Dawat Ahl Al Sunna wal djama'a  à la renaissance de la nation ". Il était un des théoricien les plus imminents de la doctrine de Sayyed Qatb et son frère Mohamed Qotb et a associé ses pensées à la doctrine salafiste, ce qui a contribué à l'émergence du courant qotbi au sein du salafisme.

Le front salafiste considère le salafisme qotbi et des expressions de Sayyed Qotb comme une doctrine. Pour eux, tout gouverneur est un tyran et tous les régimes du pouvoir non islamique sont despotes.

 Les activités du Front se basent sur l'histoire glorieux du courant salafiste contre le despotisme, ce qui confirme la synchronisation entre le Front salafiste et le Front     tout comme le groupe des Frères musulmans  à l'opposé des Salafistes qui jugent illicites les manifestations et la formation des partis à l'exception d'Al Dawa salafiste qui a interdit l'action partisane avant le 25 janvier 2011.

Un peu plus tard, Al Dawa salafiste se retire sur sa position argumentant ainsi l'action partisane et a fondé le parti Al Nur ainsi que celui de "Al Fadila" à référence qotbi aui l'a fondé Mahmou Fathi. 

Les autres courants salafistes interdisent l'action partisane et toutes les forment qui en découlent dont la participation parlementaires. Mais, le "front salafiste" ne se limite pas à soutenir les partis voire a appuyé également les manifestations et sa présidence. C'est ce qu'il a annoncé dans son communiqué  de connaissance que pour atteindre ces objectifs, il opte pour "les manifestations et les sit-in pacifiques, le soutien aux partis islamiques et parfois la coalition avec les partis non islamiques, les colloques et les conférences au sens propre du terme qui accueillait parfois des figures appartenant aux autres courants différents, le soutien aux réseaux des sociétés civiles  et aux familles universitaires, aux organismes      syndical  et aux autres activités de la société civile".   


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