Deuxième conférence sur la paix en Libye le 23 juin à Berlin
Berlin
va accueillir le 23 juin la deuxième conférence sur la paix en Libye sous
l'égide de l'ONU et avec, pour la première fois, la participation du
gouvernement de transition libyen, a annoncé mardi le ministère allemand des
Affaires étrangères.
Les participants feront
notamment le point sur la transition politique en Libye depuis la précédente
conférence tenue le 19 janvier 2020 et "les prochaines étapes nécessaires
en vue d'une stabilisation durable", a précisé le ministère allemand dans
un communiqué.
"L'accent sera mis
sur les préparatifs en vue des élections prévues le 24 décembre et le retrait
prévu selon les termes du cessez-le-feu des troupes étrangères et des
mercenaires de Libye", poursuit le ministère.
"Les mesures visant
à unifier les forces de sécurité libyennes seront également discutées",
a-t-il ajouté, précisant que cette conférence se voulait "l'expression du
soutien international constant à la stabilisation de la Libye", en proie
au chaos depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi.
La Libye tente de
s'extraire d'une décennie de troubles. L'actuel gouvernement unifié, mis en
place en début d'année sous l'égide de l'ONU, doit poursuivre les efforts de
sortie de crise en assurant une transition jusqu'aux élections.
Le retrait des militaires
étrangers et mercenaires apparaît central dans ce processus, le conflit libyen
ayant été largement alimenté par des puissances extérieures.
L'émissaire de l'ONU pour
la Libye, Jan Kubis, avait déploré fin mai devant le Conseil de sécurité des
progrès "au point mort" pour la réouverture de la route côtière entre
Syrte et Misrata et le retrait des forces étrangères.
En décembre, l'ONU
estimait à quelque 20.000 le nombre de mercenaires et combattants étrangers en
Libye: des Russes du groupe privé Wagner, des Tchadiens, des Soudanais, des
Syriens... Mais aussi plusieurs centaines de militaires turcs présents en vertu
d'un accord bilatéral conclu avec le précédent gouvernement de Tripoli.
A la faveur de cet accord, Ankara avait aidé militairement le camp
tripolitain à repousser une longue offensive contre la capitale orchestrée par
le maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est libyen, qui a bénéficié dans
le passé du soutien de la Russie, des Emirats arabes unis, mais aussi de la
France.