L'Égypte ouvre sa frontière avec Gaza pour évacuer des blessés
L'Égypte a ouvert samedi 15 mai sa frontière terrestre
avec Gaza et envoyé dix ambulances dans l'enclave palestinienne pour évacuer et
traiter dans ses hôpitaux des Palestiniens blessés dans des bombardements israéliens, a indiqué à l'AFP une source médicale égyptienne.
Le Caire a «exceptionnellement ouvert le passage (de Rafah, NDLR) pour (permettre) l'entrée
de dix ambulances égyptiennes dans la bande de Gaza afin de transporter des
blessés Palestiniens (en vue) de les traiter en Égypte», a précisé cette source sous couvert d'anonymat. Le terminal de Rafah est
la seule ouverture de la bande de Gaza sur le monde qui ne soit pas contrôlée
par Israël. L'État hébreu impose un blocus sur l'enclave palestinienne depuis
1967.
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Netanyahou
Un responsable sécuritaire à la frontière a précisé que
cette décision était «exceptionnelle» car le passage reste d'ordinaire
fermé durant les jours fériés, y compris la fête musulmane de l'Aïd-el-Fitr qui
a débuté mercredi. L'autorité publique des soins de santé avait annoncé
vendredi que trois établissements sanitaires avaient «commencé à se préparer» à recevoir des blessés de Gaza.
Le dernier bilan des autorités palestiniennes fait état
de 139 morts, dont 39 enfants, et près de 1000 blessés dans les raids aériens et bombardements
israéliens sur la bande de Gaza depuis lundi. L'État hébreu a recensé de son côté neuf morts dont un enfant et un
membre de l'armée.
Israël a déclenché ces frappes punitives face aux
centaines de roquettes du Hamas, mouvement islamiste contrôlant la bande de Gaza, tirées après que la
police israélienne a blessé des centaines de Palestiniens sur l'esplanade des
Mosquées à Jérusalem-Est, secteur de la ville illégalement occupé par l'État
hébreu depuis 1967. Ces affrontements ont suivi plusieurs jours de heurts dans
la Ville sainte, principalement dus aux menaces d'expulsion de Palestiniens de
leurs maisons à Jérusalem-Est au profit de colons juifs.
Représentant la plus grande minorité chrétienne du
Moyen-Orient, l'Église copte orthodoxe a appelé samedi «toutes les parties» à négocier «afin d'éviter un
bain de sang». Vendredi, Ahmed al-Tayeb, le grand imam d'Al-Azhar,
institution respectée de l'islam sunnite, a lui lancé une campagne de soutien
aux Palestiniens. «J'appelle les
peuples du monde et leurs dirigeants à soutenir le peuple palestinien pacifique
et opprimé dans sa cause légitime et juste pour recouvrer ses droits, sa terre
et ses lieux saints», a écrit le cheikh sur les réseaux
sociaux.