Publié par CEMO Centre - Paris
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Santé.Les Syriens atteints du Covid-19 livrés à eux-mêmes

samedi 15/mai/2021 - 11:12
La Reference
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Dans un article sur le site libanais Daraj, un médecin explique que les hôpitaux publics de Syrie ne sont plus en capacité de fournir les médicaments prescrits contre le coronavirus et ont beaucoup de mal à assurer la fourniture en oxygène des patients renvoyés chez eux.

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Depuis l’apparition du coronavirus en Syrie, le régime de Bachar El-Assad“comme les autres régimes en déliquescence”, a “laissé ses citoyens affronter seuls” la pandémie, notamment en se désengageant de ses responsabilités envers les hôpitaux publics, écrit un médecin syrien dans un article publié sur le site libanais Daraj.

Plus d’un an après le début de la pandémie en Syrie, la pratique médicale, c’est de renvoyer chez eux les patients les moins gravement atteints, de leur prescrire un traitement et de leur conseiller d’avoir une bouteille d’oxygène à domicile.”

La personne atteinte du Covid-19, précise Souheib El-Ahmad, doit suivre un traitement composé de sept médicaments. Mais les hôpitaux publics n’ont pas ces médicaments. “C’est au malade de les acheter. Le service fourni par l’hôpital public se limite à la fourniture d’oxygène qui est elle-même rationnée.”

Selon Souheib El-Ahmad, la Syrie manque d’oxygène depuis le début du mois d’avril, notamment après le don par le gouvernement syrien d’une grande quantité d’oxygène au Liban en mars dernier, qui avait fait polémique.

Conséquence, les bouteilles d’oxygène, “dont la demande est beaucoup plus importante que l’offre”, font désormais l’objet d’un marché noir, explique le médecin syrien à Daraj.

“Politique d’austérité”

Par ailleurs, les hôpitaux publics font l’objet d’une très sévère “politique d’austérité”, explique-t-il, qui “prive le personnel médical des moyens de protection” au point de le mettre en danger face au virus.

Autre conséquence de cette “politique d’austérité”, les opérations de chirurgie ambulatoire sont reportées sine die, ajoute le médecin. Pour les patients souffrant de maux moins graves, “les services hospitaliers se limitent à soulager la douleur, prescrire des médicaments que les hôpitaux [publics] ne peuvent fournir ou à les transférer à des centres ou des hôpitaux privés”.

 


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