Afghanistan, Iran, Syrie : MTN, « prisonnier » de l’Orient ?
Le géant panafricain des télécoms veut céder ses filiales en dehors du continent, mais le divorce s’avère particulièrement orageux. Décryptage.
MTN accélère son recentrage sur l’Afrique, amorcé avec la vente, en 2018, de sa filiale chypriote à Monaco Telecom (260 millions d’euros).
En août 2020, le groupe a décidé de céder « de manière ordonnée sur le moyen terme » ses filiales au Moyen-Orient (Iran, Syrie, Yémen et Afghanistan, environ 61 millions d’abonnés). Ces filiales sont une source chronique d’instabilité et de risques (financiers, juridiques et réputationnels).
Des proches de la famille Assad
En février, le tribunal administratif de Damas a placé MTN Syria (5,7 millions d’usagers) sous curatelle, sous le contrôle de facto de son actionnaire minoritaire Teleinvest (25 % du capital), détenu par une famille réputée proche de la première dame, Asma al-Assad.