Chantage des Houthis contre les riches de Sanaa
Les milices houthies du Yémen soutenues par l’Iran ont commencé à imposer des taxes aux riches de la capitale Sanaa pour les utiliser dans le paiement du prix du sang à la communauté éthiopienne, en guise d’indemnité pour les réfugiés éthiopiens brûlés dans la prison des Jawazats le 7 mars dernier.
Rappelons que le 7 mars, les milices ont commis des crimes contre les réfugiés africains de Sanaa, en les attaquant dans la prison et en leur jetant des bombes incendiaires, après qu’ils eurent protesté contre leur mauvaise conditions de détention, et demandé leur libération.
Un document de novembre 2020 a révélé que les Houthis avaient touché 120000 riyals yéménites des réfugiés éthiopiens en échange de leur libération, et de leur retour dans leur pays, mais ils ont laissé les réfugiés après les avoir transférés dans les zones de contrôle du gouvernement, selon le site Sky News Arabiya.
Selon les déclarations de la porte-parole de l’organisation internationale pour les migrations au Yémen Olivia
Headon, il n’y a pas moins de 32000 émigrés au Yémen, la plupart d’Ethiopie.
Headon a appelé les autorités à protéger les émigrés, en particulier en leur garantissant un retour sûr, et à prendre des mesures strictes contre les trafiquants d’être humains.
L’organisation internationale critique les Houthis pour leur emprisonnement des émigrés, en considérant que l’emprisonnement doit être le “dernier recours” et qu’on doit garantir aux émigrés la liberté de déplacement.
Concernant les raisons de l’émigration des Africains au Yémen, l’organisation affirme que des dizaines de milliers de jeunes émigrés africains entreprennent chaque année un voyage risqué à partir de Somalie et d’Ethiopie, en passant par Djibouti et le Yémen, à la recherche d’un employ dans les pays du Golfe.