Publié par CEMO Centre - Paris
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Incitation.En Irak, le coup de boost vaccinal du leader Moqtada Al-Sadr

mercredi 12/mai/2021 - 03:09
La Reference
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Face aux réticences des Irakiens vis-à-vis de la vaccination contre le Covid-19, l’influent leader chiite, Moqtada Al-Sadr, s’est fait vacciner sous l’œil des caméras, entraînant ses partisans dans son sillage. Mais le chemin reste encore long.

Pour booster la campagne de vaccination qui “patine depuis plusieurs semaines” en Irak, l’un des pays arabes les plus durement touchés par la pandémie de Covid-19, Bagdad s’est trouvé un allié de choix, constate Al-Jazeera.

Le 30 avril, l’influent leader chiite Moqtada Al-Sadr “a pris l’initiative” en se faisant injecter une dose du vaccin chinois Sinopharm dans la ville sainte de Nadjaf. Le ministère de la Santé a posté la vidéo de cette vaccination cinq étoiles sur ses réseaux sociaux.

Des centaines de partisans d’Al-Sadr se sont alors ruées dans les centres de vaccination, ce qui montre la force des allégeances communautaires et l’absence profonde de confiance en l’État.”

Mais ce coup d’accélérateur “pourrait ne pas être suffisant pour sortir l’Irak des taux de contamination dévastateurs”, prévient The New York Times.

L’indifférence et la méfiance

Pour le journal panarabe Al-Arab, les difficultés dans la vaccination sont notamment liées à la “méfiance” et, même, à la “peur” des citoyens vis-à-vis des vaccins, et plus globalement, “l’indifférence générale” de la population face au coronavirus.

Dans leur quotidien, de nombreux Irakiens ignorent les mesures barrières. Ils refusent de porter le masque et continuent à participer à de grands rassemblements.”

C’est ce qu’a constaté The New York Times sur place. “Des millions de personnes rejettent les vaccins. La plupart d’entre eux développent des théories conspirationnistes sur leurs effets secondaires ou croient que Dieu les protégera du coronavirus”, écrit le quotidien américain.

Chiffres inquiétants

Selon les derniers chiffres officiels publiés le mardi 11 mai, l’Irak, pays d’environ 40 millions d’habitants, a enregistré plus d’un million de contaminations au Covid-19 et près de 16 000 décès.

Après deux mois de flambée record du nombre de cas, avec l’arrivée du variant britannique, le pays connaît depuis début mai un tassement, mais l’arrivée probable du variant indien suscite des craintes, explique le site libanais Daraj.

Les autorités vont instaurer un couvre-feu total de dix jours à partir du mercredi 12 mai.

Les chiffres de la vaccination sont loin d’être encourageants. Seulement 450 000 Irakiens se sont fait vacciner, soit à peine plus d’un pour cent de la population, “bien loin de l’objectif des 30 % fixés par le gouvernement”, s’inquiète le New York Times“L’Irak s’attend à un été périlleux.”

            
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