Eddy Abillama, membre du groupe parlementaire des Forces libanaises, et Élie Mahfoud, président du Mouvement du changement, ont présenté hier au Cour de cassation une note comprenant « de nouvelles données et informations sur le dossier des détenus libanais en Syrie ». Celles-ci sont relatives « à un homme enlevé en 1997 » à Baabdate, dans le caza du Metn, a expliqué à L’Orient-Le Jour M. Abillama. Son dossier est pris en charge par une avocate britannique. « Sa sœur a réussi à le voir à trois reprises dans sa prison en Syrie. Mais depuis qu’il a été transféré dans une autre geôle, elle n’a plus eu de ses nouvelles. C’est un rebondissement significatif dans le dossier des détenus en Syrie, puisque ces informations prouvent que contrairement aux allégations des autorités syriennes, des Libanais y sont toujours détenus », a-t-il poursuivi.MM. Abillama et Mahfoud ont également relancé le dossier de la plainte déposée contre le régime syrien représenté par le président Bachar el-Assad, des officiers et des responsables sécuritaires syriens. Cette note vient s’ajouter à la note d’information judiciaire qu’ils avaient présentée en juin 2020 devant le procureur général près la Cour de cassation, Ghassan Oueidate, dans le cadre du même dossier. Le but de cette initiative est « de tirer au clair » cette affaire, a indiqué M. Abillama, insistant sur « le droit des familles à connaître le sort de leurs proches et le droit des Libanais à connaître la vérité ».
De son côté M. Mahfoud a assuré que ce dossier est pris en considération, puisque le Cour de cassation avait déjà déféré le dossier au ministère de la Justice et que l’annexe présentée hier y sera incluse.
Les deux hommes ont assuré qu’ils suivront de près la question des détenus libanais dans les geôles syriennes jusqu’à ce que la lumière soit faite sur leur sort.