Le retrait américain d’Afghanistan: la femme afghane prise au piège
Il semble que la femme afghane s’approche de jours difficiles suite à la décision américaine d’un retrait total d’Afghanistan d’ici le 11 septembre prochain.
En effet, malgré les maux de l’occupation américaine, elle a permis à la femme afghane de conquérir des libertés. Ainsi, avant cela, elle ne pouvait marcher dans la rue sans risquer d’être fouettée ou frappée. C’est ce contre quoi a mis en garde la députée afghane Fawzi Kobi, en affirmant qu’après le retrait américain, elles devraient faire face à des gens qui ne croient pas en l’existence des femmes. Et elle a averti que les progrès réalisés risquaient de s’avaporer, car ils considèrent la femme comme un citoyen de seconde classe.
Parmi les pires craintes de la femme afghane figure la fermeture des écoles pour filles, ainsi que la diminution des opportunités d’emplois pour les femmes, et la violence résultant de la discrimination sexuelle.
Selon le New York Times, durant les vingt dernières années, les femmes afghanes intégré les forces de l’armée et de la police, ont occupé des postes politiques, certaines sont devenues des stars de la musique pop, d’autres ont rejoint les équipes olympiques, mais avec l’approche du retrait américain d’Afghanistan, elles craignent une nouvelle ère du régime Taliban.
La situation de la femme afghane a commencé à s’améliorer après que les jeunes filles furent interdites d’aller à l’école ou au travail sous les Talibans.
Des rapports de la Banque mondiale indiquent que 36% des jeunes filles vont à l’école et que 52% des femmes se marient à vingt ans.
Le taux d’analphabétisme reste élevé parmi les jeunes filles, et d’après l’Unicef, 22% seulement des femmes entre 15 et 24 ans savent lire et écrire.