L’Accord de Sotchi… solution provisoire qui fait revenir Idleb à la case départ
Mahmoud Ruchdi
Sur le terrain,
l’organisation Tahrir ach-Cham a commencé à appliquer l’accord de Sotchi prévoyant
la création d’une zone démilitarisée de 15 à 20 km entre les terroristes d’Idleb
et les forces de l’armée syrienne. En effet, des observateurs ont affirmé que
l’organisation avait commencé à retirer des chars tandis que le groupe Hurras
ad-Din dépendant d’al-Qaïda avait déjà annoncé son rejet de l’accord.
D’autre part, des
divergences sont apparues après la signature de l’accord entre Moscou et
Ankara. En effet, d’une part, l’accord prévoit de se débarrasser des
terroristes à la mi-octobre, ce qui va à l’encontre du désir d’Ankara de les
transférer dans les zones kurdes, et d’autre part, la Russie insiste sur « l’isolement
des terroristes étrangers en vue de les livrer à leurs pays ». Notons également
que Moscou et Damas considèrent que l’accord est une solution provisoire,
tandis qu’Ankara le juge définitif, ce qui permettrait à l’armée turque de
continuer ses opérations dans le nord de la Syrie.
Tout cela
explique que l’accord sur Idleb pourrait avoir la vie courte.
Cependant, malgré
les allusions répétées de la Russie au scénario militaire à Idleb, au cas où
l’accord arrivait à échéance sans que les factions armées ne l’aient appliqué,
il est possible qu’une nouvelle chance lui soit donnée pour tenir compte des
objections de la Turquie.