Irak : les parents d'un jihadiste français condamné à mort dénoncent un procès sans preuve
Ils mènent un combat
peu populaire dans l'opinion française pour éviter à leur enfant, devenu jihadiste,
l'application de la peine capitale. Les proches de l'un des 11 Français condamnés à mort en Irak, pour leur
appartenance à l'organisation État Islamique, prend la parole pour la première
fois.
Après une lente radicalisation, Léonard Lopez avait quitté la France avec sa
femme et ses enfants pour rejoindre Daesh. Condamné en juin 2019 par le tribunal antiterroriste de
Bagdad, il est détenu dans une prison de la capitale irakienne. Depuis
2019, 10 autres jihadistes français
condamnés à mort attendent également leur exécution.
C'est un couple de
jeunes retraités qui reçoit les journalistes de RTL dans son appartement parisien. Depuis
cinq ans, leur vie est rythmée par les reportages diffusés à la télévision, la
visite des enquêteurs de la DGSI et les nouvelles de leur fils, emprisonné à
Bagdad en Irak. Le téléphone sonne parfois dans le salon. Léonard appelle
quelques minutes avec l'autorisation des gardiens de la prison.
Une
attente "insupportable"
"Les dernières
nouvelles dates de janvier dernier, il est dans une cellule avec 20 autres
détenus (...), avec des sorties dans la cour peu fréquentes. Il y a des
violences de la part des gardiens : tous les prisonniers ont été passés à
tabac. Ce qui le fait tenir, c'est d'avoir des nouvelles de ses enfants
et de ses proches", explique son
père Marc.
Les parents reçoivent
également, des lettres de leur enfant, grâce à la Croix-Rouge. Depuis deux
ans, cet ancien membre de l'État Islamique attend son exécution par
pendaison. Pour Suzanne, cette
situation est insupportable.