Au Tchad, l’armée affirme avoir « détruit » la colonne de rebelles venus de Libye
L’armée tchadienne a affirmé avoir « complètement
détruit », samedi 17 avril, la colonne de rebelles qui a
attaqué le nord Kanem dimanche, jour de l’élection présidentielle, a assuré
l’état-major dans un communiqué lu à la télévision nationale par son
porte-parole, Azem Bermandoa Agouna. « Le ratissage continue pour
récupérer les derniers fuyards », a-t-il ajouté, précisant qu’un bilan
serait donné ultérieurement.
Dans la capitale tchadienne, N’Djamena,
quatre chars et de nombreux militaires étaient positionnés samedi soir à
l’entrée nord et des véhicules militaires continuaient de sortir en direction
du front, a constaté un journaliste de l’Agence France-Presse (AFP).
Il y a
une semaine, le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT), un
groupe politico-militaire tchadien à dominante gorane, une ethnie saharienne,
avait fait une incursion dans le nord du pays. Il avait revendiqué mardi « la
libération totale de la région du Tibesti », dans le nord du
pays.
Dans le massif du Tibesti et à la frontière
avec la Libye, des rebelles affrontent régulièrement l’armée tchadienne. En février 2019,
venus de Libye pour tenter de renverser le président Idriss Déby Itno, ils
avaient été stoppés par des bombardements français sur demande de
N’Djamena. En février 2008, une attaque rebelle
avait déjà atteint les portes du palais présidentiel avant d’être repoussée
grâce au soutien français.