Yémen : Coup d'Etat contre coup d'Etat... les conflits internes des milices houthies menacent le leadership d'Abdul Malik
Le conflit entre les chefs de premier rang des milices putschistes s'est transformé d'un conflit d'influence, d'argent et de pouvoir en une course sanglante qui a lieu derrière le rideau de l'unité au sein du cercle fermé, et qui menace principalement Abdul Malik Al-Houthi.
Un rapport des Nations Unies, publié le samedi 6 février 2021, indique qu'une "pince tripartite" suprême houthie composée de Muhammad Ali Al-Houthi, Abdel Karim Al-Houthi et Ahmed Hamed, a édifié des bases économiques et d'autres structures de sécurité et de renseignement distinctes, dans un conflit profond sur le pouvoir et les institutions financières à la recherche d'un enrichissement personnel.
Le rapport des experts des Nations Unies n'a pas révélé plus de détails sur ces «gros serpents» qui ont construit des entités parallèles au gouvernement putschiste Houthi, et qui sont devenus notoirement menaçants pour le trône du leader putschiste, ces gros serpents ayant récemment évincé son frère Ibrahim Al-Houthi chef de la sécurité préventive, et le fondateur de son levier politique Hussein Zeid, dans le cadre d'une profonde guerre d'entre-deux-guerres sans horizon.
Téhéran craint désormais que la lutte pour "le fauteuil de leader" ne conduise à la désintégration des dirigeants qui aspirent au leadership en lieu et place d'Abdul Malik Al-Houthi, devenu leader après avoir succédé à son frère, avec la bénédiction de son père, Badr Eddine, le père spirituel du groupe.
Renforce l'idée et la possibilité d'un coup d'Etat interne entre les dirigeants putschistes, le coup d'Etat du fondateur de la milice Houthie contre la direction de la soi-disant organisation «Al-Chabab Al-Mou'mine», qui a transformé l'organisation en une milice confessionnelle à l'idéologie extrémiste, et qui a adopté le combat comme seule option pour atteindre «le sommet de la nation», selon les données du groupe terroriste.
Et récemment, Abdul Malik Al-Houthi a ouvert la voie à son jeune frère, le général de division Abdel Khaleq Al-Houthi, pour acquérir une forte influence au sein de la structure de la milice, lui permettant ainsi de pouvoir lui succéder plus tard, car Abdel Khaleq est le dernier élément du cercle restreint que le chef de la milice a choisi pour former son équipe de sécurité personnelle.