Coronavirus: L'EMA examine le vaccin de J&J après des cas suspects
Sur les quatre cas graves de caillots sanguins et de faibles taux de plaquettes dans le sang, trois sont survenus aux Etats-Unis à la suite d'une inoculation du vaccin développé par Janssen, filiale de J&J, a précisé l'EMA. Un patient est décédé, tandis que le quatrième cas concerne un essai clinique, a indiqué l'agence.
Johnson & Johnson a dit être au courant de ces cas de caillots sanguins et a assuré travailler avec les autorités de régulation pour analyser les données.
"À l'heure actuelle, aucun lien de cause à effet clair n'a été établi entre ces événements rares et le vaccin anti-COVID-19 de Janssen", écrit le laboratoire américain dans un communiqué.
L'EMA a également indiqué qu'il n'y avait pas pour le moment de lien de causalité entre les vaccins contre le COVID-19 de J&J et d'Astrazeneca et les effets indésirables rapportés. Elle a ajouté que son comité d'évaluation des risques en pharmacovigilance déciderait si de nouvelles mesures s'imposent, notamment l'obligation d'amender les notices des vaccins sur les risques encourus.
Le vaccin d'AstraZeneca fait depuis des semaines l'objet de suspicions liées à des caillots sanguins. Plusieurs pays européens ont suspendu son utilisation le mois dernier sur fond d'inquiétudes sur un éventuel risque thromboembolique avant de reprendre les injections avec ce produit.
Plusieurs pays en Europe et en Asie ont cependant choisi de restreindre l'utilisation du vaccin d'AstraZeneca, baptisé Vaxzevria, à une certaine tranche de la population, après un avis rendu cette semaine par l'EMA, qui a fait état d'un possible lien entre vaccin du laboratoire anglo-suédois et de très rares cas de caillots sanguins.