Pour les butins et l’influence: la lutte des milices s’intensifie à l’ouest de la Libye
La lutte entre les milices de la région de Tajoura (les Lions de Tajoura) et les milices al-Daman dépendant du gouvernement d’entente à Tripoli s’est intensifiée.
De son côté, le chef du gouvernement d’entente Fayez al-Sarraj cherche à contraindre les milices en lutte à un cessez-le-feu, après que des heurts eurent lieu le 25 septembre, provoquant morts et blessés.
Fayez a alors recouru au terroriste Salah Badi pour faire pression sur les milices.
Les milices « Liwa al-Soumoud » dépendant de Badi sont le bras armé de l’organisation des Frères en Libye.
Badi est derrière la création des milices « Fajr Libya » et il a été officier durant le règne de Qaddafi. Après les manifestations du 17 février, il a constitué les "milices de Misrata".
Quant au parlementaire libyen Mohammad al-Abani, il a affirmé que la lutte actuelle n’avait rien à voir avec la politique, mais était une lutte pour les butins et les centres d’influence. Il a affirmé : « Syrte et Jafra sont le portail occidental du Croissant pétrolier, que les forces turques et leurs mercenaires syriens ont failli occuper n’était-ce l’intervention de l’armée et le soutien égyptien. Malheureusement, l’ambassadeur américain est arrivé à convaincre ceux qui aspirent au pouvoir à laisser le portail du Croissant pétrolier sans gardien pour permettre aux Turcs de s’en emparer et d’exploiter les richesses libyennes pour compenser les pertes de leur économie ».
A noter que la ville de Tajoura abrite diverses milices dépendant du gouvernement d’entente, dont la plus importante et la plus violente est « al-Daman », outre les milices « Bab Tajoura » et « Les Lions de Tajoura ».
Quant à Tripoli, elle est prisonnière de plus de 35 milices principales, outre de nombreuses petites milices et des organisations terroristes armées dépendant des villes de Misrata et Zawiya, et des formations armées des mercenaires envoyés par la Turquie pour soutenir al-Sarraj.